
Ramdam à bord du train, évacuation d’armoires par les fenêtres (faut quand même pas déconner), Fisc, Artaga, Agessa, Sofia et Scam balancés sur le quai, ça allège un chouïa.
En parallèle, quelques copains me racontent leurs démêlés avec l’Urssaf, autre grosse machine à problèmes, qui, quand elle s’enclenche dans une mauvaise direction (doublons de comptes, dans ce cas précis), reste bornée au point de mettre en danger des sociétés entières, du patron aux employés, en demandant le double de ce qu’on lui doit, et en réclamant des intérêts si on ne paie pas malgré l’erreur. C’est vraiment la lutte entre ceux qui aspirent à avancer vite et bien, et ces boulets, qui, malgré l’informatique, se coincent de plus en plus souvent dans les essieux.
Tout ça pour dire que j’en ai profité pour ranger la tonne de dessins que j’ai faits depuis 1985. Quitte à classer, je classe le monde entier, et hop. Et du coup, j’ai découvert que j’étais tout sauf une paresseuse, vu le nombre de trucs insensés, cartes culinaires, dessins d’étiquettes de boutanches, mangas ou story-boards de pubs, que j’ai pu tracer au début de ma carrière de gribouillarde. Du scolaire à la pelle, aussi, et de nombreux dessins pour pas mal de revues spécialisées (on commence souvent comme ça), mensuels informatiques ou revues financières. J’ai même travaillé pour Les Échos et la Tribune de la Finance, fut un temps. Je me souviens des galères que j’avais pour illustrer des titres d’articles sur le CAC40 ou les SICAV monétaires – je n’y comprenais que pouic ! Je me dis que c’est un miracle que tous ces gens m’aient gardée plus de trois ans, parfois, comme dessinatrice attitrée. Mentalement, je les en remercie souvent, ils m’ont sauvée.
Continue la lecture →