Lors d’un voyage aux Etats-Unis, dans les années 1990, j’avais été fascinée par le fait que là-bas, la machinerie de Noël s’enclenche dès la fin d’Halloween. En gros, à partir du lendemain, impossible de pousser une porte de magasin ou de restaurant sans entendre en boucle « White Christmas », « Let it snow » ou « Jingle Bells » – vous en venez à exécrer ce pauvre Dean Martin. Plus moyen de sortir du Luna-park rouge et blanc, à moins de casser malencontreusement votre pipe, ce qui serait considéré, n’en doutez pas, comme une impardonnable défaillance (mieux vaut casser celle du voisin). Les deux mois suivants (soit soixante jours, quand même !), embarqué de force sur ce grand huit sonore et festif, vous vous transformez progressivement en un mix de jus de truffe blanche et d’oie fourrée aux marrons (voir photo ci-dessus), arrivant fin cuit à Thanksgiving (4eme jeudi de novembre) pour vous laisser ensuite gentiment émincer jusqu’au 25 décembre, où vous atterrirez, les neurones clignotant et, bien entendu, le porte-monnaie vidé par les délices du monde marchand.
Grumbleries
Du mariage
(Vive Dubout.)
Il y a tout de même un truc que je ne comprends pas dans cette histoire de mariage homosexuel (sujet qui m’intéresse autant que l’univers impitoyable de la Bourse (…oui, certes, pardon)), c’est pourquoi l’Église Catholique se mêle de ce sujet (et s’y emmêle) à ce point-là. On parle bien de mariage civil*, non ? Pas du mariage religieux, en meringue, avec les chapeaux ridicules, les fleurs et le toutim ?
Tiens, d’ailleurs, la meringue, ça aussi c’est devenu cocasse. Jadis, la robe blanche était le symbole de la virginité ; aujourd’hui, elle est simplement le symbole du mariage lui-même, avec un petit côté « ce soir je serai la plus bê-êlleuh pour aller danser » totalement tarte. Je conçois bien que cela puisse tenter certains gays facétieux. J’avoue en revanche que je ne pige pas mes chères consœurs, sur ce coup. D’un côté, elles réclament qu’on ne les appelle plus « Mademoiselle » sur les formulaires, de l’autre elles tiennent encore à s’affubler d’une épouvantable robe de communiante revisitée par Disney pour jurer fidélité à leur clampin. Tout ça pour une union qui durera, une fois sur trois, moins de quatre ans. Je ne les comprends pas. (Je n’ai jamais compris les filles.)