Gregory Crewdson, photographe « Hopperien » et cinéphile

Pour qui se nourrit de l’image – et quand je dis « se nourrit « , je parle d’une faim et d’une soif inextinguible, d’un besoin qui pourrait se comparer à celui d’un vampire tant il est question, pour celui qui crée ou qui veut créer son propre univers, de se trouver un chemin visuel qui boostera son propre imaginaire afin de lui faire quitter les rivages médiocres de « l’image pour tous », de « l’infiniment régurgité » et du « déjà vu mille fois » – pour qui se nourrit de l’image, disais-je donc, le Graal est de trouver un artiste contemporain qui va enfin lui ouvrir une nouvelle porte. Cet artiste, lui-même rassasié de merveilles issues du passé ou du présent, aura su construire un univers personnel original et fort, sans nier l’apport des maîtres qu’il a choisis, mais en allant plus loin qu’eux, en explorant ce qu’ils n’auront pas exploré, en extirpant de leur matière le détail qui l’aura fait vibrer, la lumière bleue qui le hante lui, sa « note bleue » aurait dit le pianiste Thelonious Monk.

« La chambre », de Gregory Crewdson, et ci-dessous, « Femme au soleil », toile d’Edward Hopper

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En novembre 2008, Gregory Crewdson a sorti l’album de photos « Sous la surface des roses ». Pour plus de détails sur ce photographe américain de 46 ans, recherché et exposé dans de nombreux musées, cliquez ici et baladez vous « round about midnight » dans la magie inquiétante de ses œuvres raffinées. Ceux qui aimaient le travail du regretté Peellaert ne peuvent qu’être fascinés par l’univers de ce photographe.

« Sous la surface des roses », Gregory Crewdson, préface de Russell Banks, éditions Textuel 2008

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