N.C. Wyeth (1882-1945)

Méconnaître Newell Convers Wyeth, c’est méconnaître l’un des plus grands illustrateurs Américains de la fin de l’Âge d’or de l’illustration occidentale, l’une des locomotives fabuleuses à laquelle s’accrochèrent ensuite les beaux wagons des débuts de la bande dessinée. Ses illustrations sont depuis devenues des classiques (notamment celles décrivant l’univers des pirates) et vous avez probablement déjà vu quelques uns de ses travaux sans le savoir.

Né en 1882 dans le Massachusetts, donc contemporain de Dulac, N. C. Wyeth intégra en 1902 l’Ecole d’Art d’Howard Pyle, artiste peintre considéré comme le père de l’illustration américaine. Entre autres méthodes, Pyle stimulait l’imagination, le sens de l’atmosphère et le sens de l’observation de ses élèves en les emmenant en excursion sur des lieux historiques, ou en leur faisant représenter, avec accessoires et costumes, pièces et drames célèbres.

Wyeth fut un élève expansif et talentueux, cultivé et spirituel. Sa carrière d’illustrateur commença dès 1903 par la commande d’illustrations pour un western romancé. Sur les conseils de Pyle, le jeune homme partit dans le Colorado et se fit embaucher comme cow-boy durant une saison. Puis il visita les Navajos, avant de devenir coursier de poste pour gagner un peu d’argent. En raison de son intérêt pour les cultures amérindiennes, il fut l’un des premiers illustrateurs à tenter de respecter les coutumes et vêtements traditionnels des tribus, et à représenter les Indiens de manière amicale, en soulignant l’harmonie qui existait entre eux et la nature. Vers 1911, il quitta l’univers du western pour s’atteler à l’illustration de nombreux classiques de la littérature, parmi lesquels L’île au trésor de Stevenson, Robin des Bois, Le dernier des Mohicans ou Robinson Crusoë.

Wyeth comptait vivre de ses illustrations pour se donner le loisir de peindre. Mais son succès rapide et durable en tant qu’illustrateur ne lui permit pas souvent de s’éloigner de sa table de travail, et il se plaignit longtemps de ce manque de liberté. Très sociable, il devint après son mariage l’ami de célébrités comme F. Scott Fitzgerald ou Lillian Gish, et il éleva des enfants talentueux, tous artistes, dont Andrew Wyeth, qui deviendra un peintre réputé.

La bio complète de NC Wyeth en Anglais : http://www.bpib.com/illustrat/wyeth.htm

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