Random Memories

Jusqu’à quel point est-on influencé ? Jusqu’à quel point notre imaginaire est-il lié à celui d’autrui ? On passe finalement plus de temps à réinventer, réadapter, sans toujours être conscient des choses qui ont formé notre goût, notre univers intérieur. Dévider ensuite le fil, remonter le temps, retrouver les correspondances est assez amusant, souvent surprenant.

Récemment, j’ai revu les six « Star Wars », dont les trois premiers qui m’avaient tellement emballée à leur sortie (j’avais alors l’âge qu’il fallait avoir pour adorer ces films). Les progrès en images de synthèse et en effets spéciaux ont été tels depuis que ces trois épisodes de la série, malgré leurs ajouts numériques ultérieurs, ont quand même un peu vieilli. Un jour, on leur trouvera probablement le charme que l’on trouve aux films où officiait Ray Harryhausen, le pionnier des monstres animés des années 1950. Peu importe, je craque toujours pour R2D2 et C3PO, ainsi que pour toutes les trouvailles, vaisseaux spatiaux et personnages secondaires qui font le sel de cette double trilogie, et je ne parle même pas de Darth Vador. Mais bon, C3PO est définitivement un cousin direct de la femme robot de « Metropolis », ce que je n’avais pas vu jadis, et qui, pourtant, crève les yeux.

J’ai également revu « Les Aventuriers de l’Arche perdue » (en pestant contre les deux coupures publicitaires immondes de M6, ah bon dieu, quelle bande de sagouins !), et je me suis souvenue des livres de Sir Henry Rider Haggard. Son Allan Quatermain est l’ancêtre direct d’Indiana Jones – il faut revoir « Les Mines du Roi Salomon » (de Compton Bennett et Andrew Marton, avec Stewart Granger, sorti en 1950), la meilleure adaptation-trahison de ces fabuleux romans d’aventures. Le truc le plus surprenant dans le premier Indiana Jones, outre l’influence gigantesque de Tintin, c’est son scénario monstrueusement tiré par les cheveux. Tout est cousu de ficelles invraisemblables et absurdes (comme concevoir qu’un gars puisse voyager incognito sur un sous-marin – pas dedans, dessus ! – sans que celui-ci ne se mette jamais en plongée, entre autres énormités). Bref, on finit par admettre que la saga de « La Momie », dont le premier volet est sorti 18 ans après « Les Aventuriers… », est vraiment beaucoup, beaucoup mieux scénarisée. (Mais « La Momie » aurait-elle existé sans Indiana Jones et, avant lui, Allan Quatermain ?)

21 réponses

  1. avé!
    ok pour indi, mais c’est tellement jouissif!de l’action de l’action et encore de l’action, une scène d’amour qui dure 15 secondes, le pied!
    dans 007 aussi il y a moult incohérences mais on s’ennuie jamais et c’est ça qu’on aime :)
    pour star wars la fin du retour du jedi est juste grandiose, bataille dans l’espace sur la planete et entre luke, darth vador et l’empereur, trop fort!
    je ne me lasserai jamais de ces 4 films!

    1. :)
      Non mais je suis d’acc’, j’ai 12 ans quand je regarde tout ça, et je me suis régalée quand même (perso, l’Empire contre-attaque, miam !)… Par contre, j’ai exécré Jar-Jar Binks, et je continue à l’exécrer, hahaha !
      Pour Indiana, je préfère le 3eme, mieux fait côté scénar, un peu plus abouti. En revanche, faut que je le revoie, mais il me semble que la musique de John Williams y est envahissante.

  2. tout bon fan de star wars déteste jar-jar-binks!!
    les 3 derniers 007 sont excellents manque juste un peu plus d’ironie :)
    indi c’est l’arche perdue pis c’est tout ;)
    et Adèle c’est pour les filles :)

  3. Un sacré bonhomme Sean Connery, une volonté de fer…Il sut s’arracher aux 007 malgré les ponts d’or. Il se révéla un immense acteur. Sa collaboration avec Lumett dans « La colline des hommes perdus » et « the offence » mérite d’être vue. Dac d’accord?

  4. Je suis d’Isère, séjourne souvent dans le bas Var mais , à vrai dire, je n’ai rien à dire. Il faut bien le dire parce que cela ne va pas sans dire. Seuls mes silences sont éloquents mais ils ne sont pas écoutés, je suis seul à les entendre et à en jouir car ce sont de bons et beaux silences empreints de pensées muettes, composées de voyelles muettes qu’on sonne à la demande, elles sont prises au mot. N’avoir rien à dire est une preuve de sagesse, puisque si la liberté de pensée est prônée, il vaut mieux ne rien dire, le plus souvent. La liberté d’expression est réservée aux beaux parleurs et autres hauts parleurs.Les moulins à paroles sont des moulins à vents.Les échanges sont, le plus fréquemment des dialogues de sourds qui n’ont rien à se dire et veulent cacher qu’ils ne peuvent pas s’entendre, sur rien. Ils échangent des phrases toutes faites, des déclinaisons des salutations d’usage, trop usagers pour être autre chose qu’un rituel social qui n’engage à rien. Rien est un mot signifiant Il suffit d’un rien pour qu’une vie bascule du tout au rien. « Le rien à dire » devient le mobile d’une économie virtuelle, il faut rester connecté , resté au fait des foultitudes de riens qui se communiquent, le plus souvent pour rien. Les événements les plus extraordinaires sur lesquels, il y aurait à penser et à dire sont lessivés par chaos…..Ce n’est pas rien de constater que les espèces qui survivent depuis la nuit des temps sont les sots riens…
    Mine de rien, j’ai écrit un billet pour alimenter ce blog qui mérite plus qu’un rien d’attention, je le fis en un rien de temps , ne me remerciez pas pour rien. De rien !
    Hier au soir , il y avait « ciné de quartier » , le dernier train du Katanga, un nanard de Cardiff , mais ce n’est pas resté au stade de Cardiff puisque succéda l’excellent « La rançon de la peur » de Umberto Luizi ? Ce soir passeront « The Blob » de Chuck Russel puis « Starcrash » de luigi Cozzi.
    Vous n’en avez rie à battre, mais je ne le dis pas pour rien, juste pour revenir au sujet de ce blob…euh, ce blog….S’ils y en a qui sont intéressés, la programmation est des « barbarins fourchus » à la salle noire , rue ampère( pas son temps) , j’aime passer du temps en leur compagnie, ils luttent contre les barbares riens qu’on nous fait ingurgiter en faisant mine de nous sonder les riens qui nous décomposent.

    1. Ah, le blob, c’est ce contre quoi on luuuuuuuuttte tous, il veut nous avaler, aïe aïe aïe… (Bon nanar, quand même, avec une idée géniale).
      Merci de cette longue communication sur le silence, cher Patrocle. J’en reste coite. :)

  5. Pas vu les Césars (ça m’ennuie), pas vu et n’irai pas voir les films primés (leur thèmes m’ennuient encore plus que la remise des Césars). M’en fous de Hollande et Gayet (ils très fort m’ennuient), de Copé (il super m’ennuie), de Sarko (il méga m’ennuie) et des autres (ils ultra terriblement m’ennuient).
    Et je ne parle pas des autres trucs qui m’ennuient, ça prendrait des heures (pis j’ai plus de superlatifs)… :)

  6. Qu’un film aussi décevant que « Guillaume et les garçons » raflent tant de récompenses pose question sur les mobiles du jury!!…Le siècle des lumières est éteint, nous sommes entrés dans « l’an nuit » pour plusieurs décennies…C’est ennuyeux…

    1. Pardon, Apaccsecr, votre commentaire était resté bloqué dans la machine darthvadorienne du blog… :)
      Chus pas fana du bricolage de Darrot, j’avoue – je n’en vois pas des masses l’intérêt, en fait. Mais bon, j’ai pour le vivant et ses restes un regard triste (j’ai toujours exécré les trophées).

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