Des ronds et du son

Type : Rider, image du jeu conçu par Cosmografik, alias Théo Le Du Fuente

Mardi soir, dans le but me requinquer d’une semaine précédente grevée de deux nuits blanches à trimer, je suis allée explorer en ligne les 5 premiers niveaux de « Type : Rider », le premier jeu d’Arte. J’avais eu l’oreille alertée (et l’œil irrésistiblement attiré) par les annonces de la chaîne. J’adore la typographie ; j’ai jadis étudié son histoire en cours de dessin et, hasard mystérieux, je sortais tout juste d’une petite création de police de caractères très 1930-40 pour un projet destiné à Hermès. Donc je plonge, et merveille, je savoure le jeu, sa finesse, son intelligence, sa musique et sa beauté graphique. Lorsque je relève le nez, Paris dort à poings fermés, la Tour Eiffel est éteinte, et j’ai la tête pleine d’images et d’idées.

Parce que c’est comme ça : un beau projet mené à bien suscite à la fois plaisir et élans créatifs. Enfin, si l’on est séduit, on peut le télécharger pour tablettes et portables pour 2, 69 euros. Ne possédant pas de tablette (ben non, que voulez-vous, je suis un mammouth) et n’aimant pas jouer sur mon portable (ben ouais), j’ai écrit à Arte pour leur demander s’ils prévoyaient de sortir une version à télécharger pour ordinateur. Effectivement : une version PC et Mac est en cours de finition. On pourra la télécharger dès le 7 novembre sur Steam.

Autre découverte, les percussions de Marc Boegner, dont le Butadrum. Je trouve l’idée et le son de cet instrument formidables. Même si son prix (400 euros) reste très élevé pour beaucoup de porte-monnaies (dont le mien, plat comme une raie manta dépressive), ce n’est pas si cher payé pour un objet issu des mains d’un artisan, donc unique, malgré son support originellement produit en série.

Voilà un exemple de ce que le Butadrum peut donner entre les mains de musiciens confirmés, Beat Root :

27 réponses

  1. Chouette découverte le butadrum et autres instruments de Marc Boegner. Les jeux, je ne mets pas le doigt dans l’engrenage, trop chronophages. Merki pour l’intronisation en bouteilles de gaz recyclées, mouahahah!

    1. Sans jouer, tu as vu la bande-annonce de cette merveille, quand même (deuxième lien) ? Mais sinon, oui, c’est un peu chronophage, les jeux. Bon, moi, j’ai l’excuse parfaite : je dois ABSOLUMENT regarder ce que font les graphistes talentueux du monde des jeux. Absolument. D’ailleurs, c’est la raison pour laquelle je me suis offert « Assassin’s Creed IV Black Flag » il y a trois jours. Uniquement pour ça. Juré. Craché. :)

  2. Mon commentaire a disparu
    Ton témoignage sur ta découverte de la typographie est émouvant! il confirme ta curiosité méticuleuse et que tu es femme de caractère!!
    J’ai été plongé dans le chaudron de l’édition, j’ai eu à faire œuvrer tous les corps de métier du livre. N’y connaissant rien, j’ai eu à décider de signes, de typographies, de maquettes , de coloris, de grammage, de reliures…Je garde un souvenir riche des moments passés avec ces passionnés de leur savoir faire qui acceptaient d’aller au delà des codes et habitus usuels parce qu’ils apprenaient, qu’ils m’apprenaient et que de la belle ouvrage était fait ce qui se faisait rare. Ce furent des rencontres intenses de confrontations et de complicités , je partageais les charrettes nocturnes dans les ateliers désertés . Ce furent aussi des plongées en mon for (pas très fort) intérieur pour sentir les justes équilibres, j’étais ignare, je dus apprendre à sentir, en aimant ce travail et en respectant la richesse des savoirs faire….

    1. Hello Pat’ ! Pas vu passer ton premier comm’, j’irai regarder dans les soutes.
      Alors toi itou tu es un habitué des charrettes, ça ne m’étonne pas… :)
      S’il y a un truc que j’aurais aimé collectionner (j’en ai deux ou trois seulement), ce sont les plaques offset en acier-cuivre-chrome… Et certains caractères de jadis. Je ne sais pas ce que sont devenues toutes ces merveilles entassées dans les casses d’autrefois. J’espère que des musées et des imprimeurs en ont gardé…

  3. La capacité des hommes a inventé des instruments pour produire des sons et du langage musical m’impressionne depuis les flutes en os de marque paléolithique, les steel-drum des caraïbes, les cencerros utilisés par Messïaen les karindulas, tablas…..J’en passe et des plus étonnants, le butadrum s’inscrit dans cette lignée, il en est un avatar…Pourquoi pas, il y a la musique, le musicien et le facteur…trilogie magique.

  4. L’histoire de la typographie est passionnante. Elle reflète sur des considérations politiques,esthétiques, fonctionnels. Elle évolue en même temps que les paradigmes sociaux.Les travaux de Tschichold et du mouvement merz initié par Schwitters traduisent les agitations des lettrines lorsque l’histoire a des odeurs de latrines….

    1. Oui… C’est assez passionnant aussi de voir naître, durant l’humaniste Renaissance, des lettres basées sur les proportions du corps humain…
      Sinon, je repensais à la vie des moines copistes du Moyen-Age. Certains ont dû être bien soulagés de voir arriver l’imprimerie ! :)

  5. Gutemberg signa la fin des moines copistes mais ce fut un sacré progrés…foi d’oie quoique leur vie n’en fut pas enluminée!!

  6. La vie des oies ne fut pas enluminée, mais toujours autant plumée. Les moines leurs donnèrent des crise de foies et les gavèrent en exhortant les riches paroissiennes d’un confit d’oie , ma sœur! Prêt à les faire sauternes sur les genoux. La recette est missel mi poivre…

  7. Moralité, Que ce soit par missel interposé ou par du « jésus en culotte de velours » la vocation des moines est de saouler, certes les caves de chartreuse sont plus agréables que les caves du Vatican….Faut pas prendre mon dire pour parole d’évangile, mais gambader dans les près avec une fille du pays, une petite chartreuse verte, c’est affriolant…..Cela me rend tout miel surtout mon plus tout jeune épi:)

  8. Le jeu, c’est sérieux… ça crée des liens entre les neurones, et comme c’est une capacité qui ne nous quitte jamais, autant en profiter. En revanche, ça bouffe le temps.

    Que la grande Junon soit avec toi !!!

  9. Bon, sur la plateforme Steam, le jeu est à 9 euros 99 cts (ils font comme pour les bagnoles : pourquoi pas 10 euros tout rond ? Tssss…)
    Faut le chercher à l’onglet « jeux indépendants ». (Et ouvrir un compte gratosse, videmment.)

  10. Post-Scriptum : Houlààààààà, Steam, je ne connaissais pas, mais ça m’a l’air parfaitement merdique. Déjà, ouvrir un compte est compliqué, une fois sur deux ça se passe mal. Enfin, quand c’est fait, t’achètes le jeu, il se télécharge, tu appuies sur play et rien ne fonctionne. Tu te tapes alors, pendant trois plombes, de vérifier tes mises à jour, ta carte vidéo, ton DirectX, bref ton installation globale, mais de nouveau rien ne fonctionne. Tu désinstalles, tu réinstalles, rien. Tu vas sur le forum de Steam et tu constates que tu as, ô surprise, des centaines de potes dont les jeux ne marchent pas non plus pour des raisons foutrement absconses. Tu tentes encore deux ou trois trucs, mais nada. Tu commences à haïr Steam. Tu ouvres un ticket réparation tout en sachant qu’on te répondra (éventuellement) en te disant de faire ce que tu as déjà fait (vérifier ton matos, désinstaller/réinstaller), mais que tu ne seras jamais remboursée.
    Entre Steam et moi, c’est TRES mal parti, je le crains…

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