
Depuis plusieurs mois, les boulets de la pub’ ont trouvé un nouveau concept qui les fait tellement frétiller qu’ils se le refilent les uns aux autres comme une maladie vénérienne : le « lâcher de prénoms ». Ce truc-là a commencé dans les reportages formatés des journaleux-robots de l’audio-visuel (« A sept heures, Georgette commence sa tournée de factrice », texte en voix off à dire évidemment avec le ton insupportable adopté dans tous les formats de type « Chic, aujourd’hui, je serre des méchants au petit matin avec la BAC et je les menotte en calbouze au radiateur ».)
C’est ainsi que les comédiens censés jouer les citoyens modèles, heureux et rigolos de notre belle civilisation idéalisée à nous qu’on a – entendre par là : » les armées de consommateurs idiots dont les marques rêvent toutes pour se faire un max de blé » – sont appelés Alain, Loïc, Isabelle, Sophie, Marie-Adélaïde, Jean-Claude ou Adalbert, histoire de les rapprocher de nous, pauvres mortels, d’en faire des « amis » (au sens ou les réseaux sociaux le conçoivent), de grands copains futés qui nous « conseillent » au mieux pour acheter une brique de lait frelaté, une bagnole moche ou un régime naze. Peu importe que, dans tous ces spots, ces faux potes soient de vrais comédiens (qui s’appellent en réalité autrement), on fait comme si, hein, car en fait Adalbert est ton cousin-qui-te-veut-du-bien, écoute-le donc, pauv’ pomme et sors ta carte de crédit.
Perso, je coupe le sifflet à Adalbert ou à Cunégonde parce que, soyons clairs, je vomis leur maison Ikéscrotch, leurs projets de vacances à Mickeyland, leurs comparateurs de prix pour truffes, leurs croisières dans des galeries commerciales flottantes, leurs banques sinistres, leur assureur de marde, leur voiture de kékés, leur système pour vendre leur voiture de kékés à un autre kéké appelé Adalbert ou Cunégonde, leur régime « comme je me hais », leurs applis pour vendre leurs fringues de « Marie-Zézette-je respire-donc-j’achète », leur goût immodéré pour les déodorants qui puent, les râpeuses de cors aux pieds ou les débouche-chiottes en plastique de chez Lidol.
Donc, Adalbert, tu peux bien mettre cent fois ta cuiller sur orbite autour de Saturne avant de dévorer ton bol de sirop de glucose au E150c, E202, E440i, E322i et à l’huile de palme, et toi Cunégonde, vendre tes baskets roses à qui tu veux avant de faire ton 2000e régime parce que t’as trop bouffé de boulettes chocolatées vermifugées à Nowel, j’achèterai jamais vos trucs de zombies. Pas la peine d’insister, c’est foutu : avec vos nouveaux prénoms, vous réussissez simplement à me pomper l’air encore plus qu’avant (et c’est pas peu dire).
Cordialement,
Moi.
WAOUH! Quel plaisir de retrouver la Sophie, révoltée capables en quelques lignes bien envoyées de remettre les pendules à l’heure (Au passage , je te recommande Piaget, Rolex, ou swiss army)….Un virage semble se dessiner pour une limitation de la goinfrerie sociétale…On devient sensible à la cause animale…Les lapins peuvent espérer un développement du râble…Les Marcs aux polos « croque Odile »sont des espéces en voie d’extinction…
Bises à toi
Haha, merci Patrick ! Faut remercier les robots qui ne cessent d’attaquer mon site. Du coup, je l’ai un peu réactivé. Des biz itou. :)
Salut Soph,
Par peur d’être accusé de harcèlement, je n’ai pas osé dire , que sur ta photo familiale, mise en exergue sur ce blog , tu m’es apparue rajeunie , contente d’avoir trouvée une fonction sociale utile , en plus tu as un mec qui n’es pas un broc puisque comme toi , il brique…Modestes, vous trouvez plaisir à faire briller plutôt que briller…Lui a le regard lubrique tourné vers toi…Vas tu passer à la casserole ? Suspense!
De nos jours, on ne peut plus rien dire de sa perception d’autrui. Dire à quelqu’un qu’il a une tête de con, fait courir le risque de prendre son poing sur la gueule! Pourtant c’est dit avec une bonne intention. Quand on lui dit qu’il a une tête de con, le quidam fait une drôle de tête, ce qui est plus marrant qu’une tête de con …Non ??
Hahaha ! ;)
Il y a 10 ans je voulais écrire. J’ai écrit un peu, bavassé beaucoup pas mal, été un autre énormément. On avait fait un site Sophie. Y avait pas de smiley. Peut-être pour ça que ça gueulait. Rock N Roll baby
Holà oui… Rock’n Roll, gros bécot et plein de pensées. J’espère que tout va bien.
Nous partageons la même hargne à l’égard des pubeux, une profession qu’il faudrait envoyer en voyage interstellaire, le temps qu’ils réfléchissent à l’énorme perte de sens de leur métier de marde. Bises ma Sophie