La plupart du temps, le soir, quand je ne travaille pas ou que je ne vais pas danser la java avec Julot sur le pont de l’Alma, je me cale sur une chaîne ciné, sur une série ou sur un doc. Et puis quelquefois – mais là c’est rare, très rare, juré ! – je regarde des trucs foireux. Quand je dis « trucs foireux », je ne parle pas de ces émissions de plateau où des gens bavassent trois heures durant sur les dernières élections ou la courbe du chômage. Je ne parle pas non plus des pensums où un type, qui anime le même « entre-soi » depuis 120 ans, invite ses potes pour vendre leur dernière production, ni des jeux abscons, ni des feuilletons français aux dialogues et aux images de plomb. Non, tout ça, je ne regarde jamais, je ne peux simplement pas, faut pas exagérer. Non, mes trucs foireux à moi passent sur certaines chaînes du câble, genre D8 ou W9 ou Planète +, enfin l’une des 300 et quelques chaînes que je regarde cinq fois par an.
On ne voit pas ça sur R.I.P, snif.
L’autre jour, en zappant, je suis donc tombée sur R.I.P (Planète + AE), une série française de reportages sur les fantômes. Le principe est calqué sur une émission américaine : une équipe se rend dans un lieu hanté avec un matos de pointe (détecteurs d’infrasons, caméras infrarouges, etc.) et tente de filmer un spectre*. Bon, il faut le savoir dès le début, on ne voit jamais de fantômes dans ce genre de rigolade. Mais alors ja-mais. Tout ce qu’on voit, ce sont trois ou quatre gusses et une gonzesse qui se filment les uns les autres, avec l’espoir d’entendre ou de voir quelque chose d’inexplicable. L’image est verte, souvent floue, les mecs disent qu’ils ont la trouille, on les voit cavaler de tous les côtés ou interviewer des gens qui jurent avoir vu une dame blanche ou entendu des rires d’enfants, et c’est plié. Il y a toujours, quand même, un petit quelque chose à se mettre sous la dent, histoire de. En général, c’est un bruit (mais on ne l’entend pas bien parce que les gusses parlent à ce moment-là, ou alors parce que la gonzesse crie), ou un objet qui bouge (mais on ne le voit pas bien parce qu’il est loin, ou sous une table, et que le caméraman filmait justement le plafond à ce moment-là). C’est tout. Et ça me fait marrer. À chaque fois. C’est terrible, je sais. Chacun sa came, hein.
Salles des scellés du Tribunal de Bourges (où œuvre une cousine de la Greffière Maudite)
Un autre truc que je regarde de temps en temps, mais pas souvent parce que j’en sors en général hyper énervée, c’est « Affaires non résolues » (sur France Télé). Là, ce n’est pas l’émission qui est totalement foirée, loin de là, mais les enquêtes. Après en avoir vu quelques unes, je peux vous le dire, car j’en suis certaine désormais, la France judiciaire est victime d’un terrible sort, que j’ai baptisé le « Syndrome de la Greffière Maudite ». La Greffière Maudite, qui transportant un verre orné d’une empreinte non répertoriée susceptible de résoudre, enfin, un crime terrible, se pète la gueule dans l’escalier et brise le verre en menus morceaux (véridique). La Greffière Maudite, qui paume irrémédiablement l’unique scellé non analysé d’un meurtre que seul, l’ADN pourrait résoudre (véridique). La Greffière Maudite qui décide de balancer aux ordures tous les scellés d’une ancienne affaire non bouclée (véridique, l’enquêteur a heureusement récupéré juste à temps le carton dans le local-poubelle). Et j’en passe. Regarder cette émission, c’est comprendre que le destin d’un accusé se joue, finalement, assez souvent sur un coup de dés, et admettre qu’on est encore vachement loin des séries américaines comme « Les Experts », chez qui jamais rien n’est cassé, oublié ou perdu. M’est avis que le jour où on mettra enfin la main sur cette fichue Greffière, on aura sauvé un paquet d’innocents. (Ensuite, il faudra choper le Juge Maudit, son chef, qui prend toujours les mauvaises décisions et se trompe systématiquement de suspect dans chaque enquête, mais c’est un autre combat.)
C’est tout pour aujourd’hui. La prochaine fois, je vous causerai peut-être de ces émissions foireuses appelées « Enquête d’action » ou « 90’ Enquêtes », ousqu’on voit des gars du raid arrêter au petit matin des gusses en caleçon blanc qui disent « C’est pô môi msieur ! » ou « J’m’en bôs les c… » quand on les menotte, après qu’on ait trouvé 100 grammes de beuh, de la thune zarbi et un revolver sous le matelas de leur mère. Ou alors de cette série ousqu’on voit des crados entasser les sacs poubelles dans leur maison avec des rats et des araignées jusqu’à ce que deux dames hyper récurées viennent leur expliquer comment nettoyer leur plafond avec du jus de citron. Promis.
* Pour l’anecdote, dans le dernier R.I.P que j’ai vu, nos chasseurs sachant chuchoter essayaient de convoquer, en français moderne bien techno, un spectre dans un château anglais. Je ne sais pas moi, mais si je convoquais le fantôme d’un anglais du XVe siècle, j’essaierais au moins de lui parler en anglais, et correctement, histoire qu’il comprenne un minimum ce que je dis. Mais c’est moi.
Les phantasmes sont obsolètes définitivement. Quelques avions furtifs sont, parfois , visibles à ce qu’on dit…Sinon, chez les russes le Mig se terre mais est entretenu….Nous nous avons abandonne le mystère pour le mirage du rafale.
Les phantoms aristocrates roulent en Rolls..
Normal, que la greffière soit maladroite, poursuivie des juges et greffiers harceleurs mimant la chattemite Elle doit signer la paperasse, toutes griffes, dehors….
:)
Quand tu trimballes dans un escalier un verre avec l’empreinte d’un tueur, tu te débrouilles quand même pour ne pas le faire :
A/ en rollers
B/ en talons aiguilles et en jupe fuseau
C/ en parlant à ta mère ou à ta meilleure keupine dans ton portable
D/ B et C en même temps
Tu fais gaffe, quoi.
Ou tu prends l’ascenseur.
Nan, elle n’a pas d’excuse, c’est la GREFFIERE MAUDITE, un genre de Lady X ou de Milady, il faut absolument la retrouver pour l’empêcher de nuire encore, sinon nous sommes perdus.
Voilà.
Ah, j’oubliais, quel mufle…Très réussie, ta nouvelle coiffure et ton divan terrible…..
Bon, le futur nouveau garde des sots sait ce qui lui reste à décréter » toute greffière devra ôter sa jupe fuseau quand elle descend prendre un verre avec un tueur » ….Pourtant , les aiguilles des talons et les fuseaux des jupes rythment les séances interminables quand , elle sont assises face aux avocats qui font des ronds de jambes fastidieux. La justice marche mal et trop lentement, tu as raison trop de robes en entravent les cours, cela en devient une pantalonnade..Il faut dépoussiérer tout çà. A propos, fais tu les poussières, parfois? J’aime bien cette photo de reliefs de repas, il sait te mettre en valeur ton julot…
:D
Je ne regarde jamais la téloche à poi… heu, je veux dire sur un canapé à poils, moua, m’sieur V. Jamais. Quant à vivre sous l’eau, Julot ou pas, c’est niet, je suis rétive à l’algue verte dans l’assiette.
Non mais.
(De toute façon, faut jamais vivre en slip, sinon le raid débarque et vous menotte à 6 du mat’, c’est connu désormais.)
(J’ai encore jamais vu le raid arrêter un suspect en pyjama, qu’il soit à fleurs ou à rayures. Je serais un truand, j’opterais pour le pyjama, ne serait-ce que pour avoir l’air un peu soigné quand la BAC attaque.)
(Quoi, « c’est démodé, le pyjama » ? Et alors ? Vivent les trucs démodés. A bas les tee-shirts informes et les slibards pourris ! On a beau jeu, après de dire qu’on « s’en bat les c… », hein. Ou de dire « Y’a pas d’souci, j’ai rien fait ». Les vieux truands d’autrefois, les malins qui ne se faisaient jamais gauler, les gentlemen à la Gabin, ça ne se baladait pas en slip de glandu, et ça se lavait les crochets avant de se coucher dans des pyj’s de soie à rayures bleues. Voilà.)
Un mec en pyjama, pour la police des mœurs, c’est plus difficile de voir s’il est raide dingue ou raide tout court que s’il était en slip….ta défense des pyjamas démodés, je la pige,amie!
Excuse, je t’avais confondue avec ton jules Ô sous le pont de l’Alma …..Pas de quoi faire un scène, n’est ce pas?
:)
y’ô pô d’souci, m’siô !
Bon. Les élections ayant donné exactement ce qui était prévu (pas assez d’abstentions à mon goût, cependant, mais tant pis), préparons-nous, nous, les Parigots de ce Paris de moins en moins rigolo, à avoir :
– Toujours des bus bondés qui tardent, puent et polluent
– De moins en moins de places pour se garer
– Une toujours plus grande difficulté à circuler
– Des scooters électriques
– Paris-Plage reconduite ad nauseam
– Toujours pas de nettoyage de la Seine
– Toujours pas de taxis le week-end
– L’avenue Foch changée en centre commercial
– Des tours-boîtes à chaussures avec petites fenêtres en veux-tu en voilà partout
– De plus en plus de bureaux vides
– De plus en plus de normes et de réglementations
– De plus en plus de dettes
– De plus en plus de SDF
– De plus en plus de pollution
– Un paquet de manifestations
(Note : m’est avis que ça aurait été pareil avec NKM, sauf peut-être pour l’avenue Foch et les taxis, et encore. Moralité : voter ne sert plus à grand-chose par ici.)
J’adore Delanoë qui dit bravo aux Parisiens parce qu’ils ont élu pour la première fois une femme comme maire de Paris. Déjà, c’est pas gentil pour NKM. Ensuite, on n’a pas vraiment eu le choix, hein, vu qu’on vote pour des maires d’arrondissements. Après, c’est une cuisine politicienne qui nous échappe totalement (ce que je ne trouve pas hyper démocratique pour ma part ).
yo!
les seules émissions crétines que je regarde au moins une fois, pour me faire ma propre idée (en fait juste pour vérifier à quel point c’est crétin), ce sont les émissions de « télé-réalité ».
la dernière que j’ai vu c’est les ch’tis je ne sais plus ou….exceptionnel!!
non seulement c’est crétin mais en plus c’est sous-titrés!!
comment peut on etre dans cette émission sachant pertinemment, ou alors ils sont vraiment graves super bête, que la planete entière va se foutre de leur gue…
ça me dépasse.
Héhé. On a tous nos défaillances, à ce que je vois. :D
Ah, la télé-réalité, c’est trop violent pour moi. Mais sinon, oui, j’ai l’impression que tout le monde est prêt à tout pour montrer sa bobine, c’est terrible. Cela dit, si ça se trouve, dans quelques années, les producteurs d’émissions nases devront payer très cher les gens pour qu’il veuillent bien faire une apparition dans leurs machins. (C’est d’ailleurs déjà le cas pour certains trucs bidonnés avec des comédiens, je crois.)
défaillances ou déviances?
:)
Défaillance. J’opte pour défaillance.
Déviance, c’est regarder Drucker. :)
Les Lejaby vont lancer le vals nuisette….
Sacré soutien. :)
t’étais prémonitoire avec ton pyjama….
Hihi.
(Je suis assez prémonitoire, comme greluche, dans l’ensemble.)
Le nouveau gouvernement des potes, décidément. Vals aurait dit » là où le pote va, les potes iront , compris le Foll ! et s’il ne devait qu’en rester qu’un, je serais les derniers des- potes.
Aux phynances, cela sent le sapin »
….Bonne chance à nous, devant le naufrage qui pointe Duflot a pensé « restons écologique, il n’y a pas là de développement durable »
C’était vain commentaire !!!!!
Non non, pas vain. Ils sont bouchés. On va couler. Ils vont nous couler. Et se couler avec. (Bon, après, on y verra plus clair, c’est certain. Mais ça va pas êt’ folichon, en attendant…) :D
http://www.marianne.net/russe-europe/Re-ma-niements_a702.html
Dommage que je ne regarde pas la télé, ça a l’air rigolo au centième degré. Quant à la greffière, c’est pas juste ! Y’a jamais un greffier qui fait des conneries ? (je sais, mon féminisme me perdra) :-)
:D
Oui, mais le vrai féminisme, c’est d’admettre que les femmes peuvent être aussi connes ou incompétentes que les hommes (pardon, je paraphrase (mal) une dame très futée dont j’ai oublié le nom)(il est tard)(j’ai plus ma tête)…
(Et puis c’est bien, aussi, les super-méchantes ! Pourquoi on ne respecterait pas aussi la parité chez les super-méchants, les maladroits, les ignares, les crétins et les tyrans de salle à manger ? Hein ? Hein ? Je réclame la parité dans tous les domaines, moi. Qu’il y ait autant d’andouilles féminines que de têtes de piaf masculines. Hop.)
(…comme dans tous nos partis politiques actuels, quoi. Car ces gens remarquables de médiocrité nous montrent tous les jours la voie : ils sont tous bien nases, tous sexes confondus. C’est ça, la parité ultime.)
(Ceci dit, je rappellerais volontiers à l’ordre la Boutin, qui cherche à se faire mousser en étant pire que tous les autres. Pas très paritaire, ça. Tss tss.)
On est des boulets. Par un euphémime plein de tact et de sollicitude, les politiques font état d’un déficit d’explication, façon de dire qu’on a rien compris. L’état , c’est eux, les tas c’est nous!
Le gouvernement réussissait dans une incompréhension génèrale…tout çà pour des cons ! Tous ces experts en déficit, déficit publique, financier, déficit d’explications n’ont pas démérité . Au vu des déficits, ils ont même, plutôt bien réussi.. Ils allaient réussir l’exploit d’augmenter la solidarité en puisant dans les fonds ad hoc, 50 milliards € voire en déremboursant les visites chez le médecin. Plutôt que des guéris et des non -soignés, tous malades « égalité,fraternité » et cration du bac- térie S.
La cohorte des bras cassés de l’indéniable réussite, les moscovici, la guiguette….et tous les autres ont , légitimement, le devoir d’exporter leurs savoirs faires au niveau européen. En plus la vengeance est un plat qui se mange froid, les candidats ministres recalés par Vals se feront un plaisir de coller des amendes à ce gouvernement qui n’a su reconnaître leurs mérites. France, ton panthéon est décousu….
Désastreux, oui. Panthéon décousu, Sorbonne à tout faire, Arc de Triomphe du médiocre, Versaïoli pour primats chinois, Tous pour moiprez et rien pour tous, ENA nanère ENA nana.
Pfff.
J’ai quand bien bien rigolé à la dernière sortie de Sapin, qui parvient à dire dans la même phrase, pour commenter les résultats effrayants de cette politique de couards : « Ça ne va pas dans la bonne direction, (…) mais nous allons garder le cap. » Celle-là, elle est digne du Guinness des stupidités proférées par les politiques… « Le précipice était devant nous, mais nous avons fait un grand pas en avant ! » disait, dans un sketch parodique, Bernard Haller en se foutant de la trombine des politocards. C’est plus un sketch, c’est devenu vrai ! :D
Que les dieux nous protègent.
Un chinois serait venu à Paris, était-ce dans le cadre des recherches du MH730 ? Recherche de politiques, malaise profond……Sapin est un malin , une analyse pareille empêche d’avoir les boules…Bien vu!
Les politiques ont un sens du sophisme pour contourner la démocratie et assumer un « j’y suis,j’y reste » au nom de l’expérience acquise…..Ils sont les royalistes de leur nombril.
Tiens :
http://www.contrepoints.org/2014/04/06/161889-assistanat-politique-et-pauvrete-du-discours
J’aime beaucoup les billets de h16 sur Contrepoints. Ils sont bien pensés et bien écrits. Celui-là est impecc’.
Les plus grands assistés sont ceux qui paient un salaire de misère des gens pour qu’ils leur préparent leur bouffe, changent leurs draps, tondent leurs pelouses et (valet de pied) se farcissent leurs chaussures neuves avant qu’ils ne les utilisent eux-mêmes. Il n’y a pas de société sans système de régulation. la grande question c’est que réguler et comment. Si on répartissait les richesses correctement on n’aurait plus besoin d’assister qui que ce soit. Qu’un type qui ramasse la merde de tout le monde dans le métro soit payé un salaire de misère qui lui permet à peine de payer son loyer, pendant que des tas d’inutiles qui vendent du vent engrangent des fortunes, c’est ça le vrai scandale.
Mais il est vrai qu’autour des élus gravitent une myriade de bonimenteurs qu’on devrait mettre au chômage au plus vite. Ca permettrait d’engager les fameuses économies dont on nous rebat les oreilles.
Ben ouais, je suis d’accord avec ça ! Ceux qui gagnent le plus actuellement sont ceux qui bossent le moins. Et à cause de ça, ceux qui bossent le plus doivent, en plus de salaires trop bas, aider ceux qui, de plus en plus nombreux, ne trouvent plus de boulot, ou des boulots merdiques sous-payés.
Et en même temps, tu noteras que les professions créatives, souvent indépendantes, les artisans ou les plus petits des entrepreneurs sont désormais moins bien payés que les éboueurs. Moi, même si j’ai la chance de faire un métier que j’aime et qui pourrait peut-être m’apporter, un jour, un peu plus de thunes, depuis la crise, je gagne chaque année moins bien ma vie qu’un éboueur.
C’est tout le paradoxe : je ne demande pas qu’un éboueur gagne moins que moi, au contraire ; je voudrais simplement que le boulot effectué par nous tous soit revalorisé en fonction des risques pris, de la qualité du travail rendu, et des efforts que nous fournissons tous.
Ce que je n’aime pas dans le système actuel, c’est qu’on ne récompense plus que les tiques (les banquiers, les traders, les intermédiaires, les gestionnaires, les politiques, les magouilleurs et les rentiers) et plus assez le monde du travail réel. Il est plus qu’irresponsable, de la part d’un gouvernement (quel qu’il soit), de ne pas voir qu’au train où on va, à force de désindustrialisation, de gabegies diverses, d’impôts et de normes excessives, nous n’aurons bientôt plus de quoi aider chômeurs et petits salaires, vu qu’on ne sera plus assez nombreux pour payer. Ça cloche, quoi.
Il n’est pas non plus normal qu’après avoir remboursé de nos poches les dettes abyssales des banquiers, on ne nous donne plus les moyens de construire autre chose. Partout, les prêts aux entreprises baissent alors que les ponctions augmentent, tuant l’esprit d’initiative et la création d’emploi. Depuis la dérégulation de la finance, contre laquelle ni droite ni gauche n’ont rien fait (peut-être qu’ils ne le pouvaient pas, hein, mais alors à quoi servent-ils ?), l’argent est siphonné et jamais rendu. Ça ne peut que détruire l’esprit de solidarité entre tous. Dans une période de crise, un gouvernement doit comprendre que c’est en favorisant la prise de risque individuelle – c’est à dire en l’aidant à entreprendre, et pas en lui demandant aussitôt de payer des charges avant même la perception de la moindre recette – qu’il favorise aussi la création d’emploi. J’ai un exemple : mon plombier, qui souhaitait devenir auto-entrepreneur. A peine avait-il déposé ses statuts que l’URSSAF lui a demandé 4000 (ou 5000, sais plus) euros, alors qu’il n’avait pas encore engrangé la moindre commande. Du coup, il a renoncé à son projet, et a retrouvé son boulot mal payé dans son ancienne entreprise. Génial, non ?
Il faut de l’argent pour pouvoir l’investir, le répartir ou le donner. Comme on n’en a plus, les réalisations généreuses de l’après guerre sont destinées à disparaître. Et puisque ceux qui pourraient relancer la machine sont actuellement totalement ligotés – si pas détruits dès qu’ils réussissent : http://www.contrepoints.org/2014/02/24/157422-par-devant-le-credit-dimpots-par-derriere-le-redressement-fiscal- c’est effectivement scandaleux.