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Les dimanches abstraits de Christoph Niemann

Les spaghettis diaboliques – Christoph Niemann

Christoph Niemann. Voilà un dessinateur allemand très connu que je ne connaissais pas il y a peu, honte à moi. Depuis que je l’ai découvert, je me régale de ses trouvailles – d’autant plus qu’il aime autant les Lego que moi. Si vous ne savez pas de qui je parle, visitez son site en cliquant ici. Et comme je suis bonne fille, je vous transmets aussi le lien de la page qu’il anime sur le site du New-York Times (NYTimes.com). Voici trois exemples de vagabondages picturaux qui m’ont particulièrement fait rire. Pour voir les séries entières, cliquez sur les titres précédant les images. (Même si vous ne lisez pas bien l’anglais, je pense que ses idées sont suffisamment simples et drôles pour être comprises.)

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N.C. Wyeth (1882-1945)

Méconnaître Newell Convers Wyeth, c’est méconnaître l’un des plus grands illustrateurs Américains de la fin de l’Âge d’or de l’illustration occidentale, l’une des locomotives fabuleuses à laquelle s’accrochèrent ensuite les beaux wagons des débuts de la bande dessinée. Ses illustrations sont depuis devenues des classiques (notamment celles décrivant l’univers des pirates) et vous avez probablement déjà vu quelques uns de ses travaux sans le savoir.

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Meurtres en gros plan : Michel Gourdon

Dans les années 60, on ne laissait pas traîner les romans dits « de gare » n’importe où. Fallait pas que des menottes innocentes puissent en feuilleter quelques pages au risque de tomber sur des phrases comme « il glissa sa main dans sa poche intérieure et caressa le revolver. Il était là, tiède et pesant comme une bête » ou « la tension nerveuse exacerbait son désir ». Oui, bon, la réaction parentale peut se comprendre, c’était pas de la prose Comtesse de Ségur, ni du Balzac, assurément. Aux Éditions « Fleuve Noir », quelle que soit la collection (Feu, Angoisse, Espionnage, Spécial Police, etc…), le problème était plus crucial encore, et papa, maman, oncle Georges ou grand-père Henri avaient des sueurs froides en songeant aux couvertures de Michel Gourdon.

Si vous avez plus de trente ans, ne me dites pas que vous ne connaissez pas Michel Gourdon. Évidemment, si vous avez trente ans pile-poil, vous êtes (un peu) excusé, vous n’aviez que deux printemps au moment où il a arrêté d’œuvrer pour le Fleuve Noir, après dix-huit ans de bons et loyaux services, c’est à dire à peu près 3500 couvertures. 3500 gouaches. Une paille.

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Hiroshige (1797-1858), la neige et le feu

C’est toujours assez difficile, quand on n’y connaît pas grand-chose, de distinguer un auteur d’estampes Japonaises d’un autre, de ne pas confondre leurs styles, et de retracer leur histoire. Sur le plan des dates, disons juste qu’Hiroshige (1797-1858*) naît trente-sept ans après Hokusai (1760-1849*), ce génie dont l’œuvre prolifique a chevauché la fin du dix-huitième et le début du dix-neuvième siècle. Dans les faits, Hiroshige, non moins génial, devint célèbre au Japon en éditant en 1833 (trois ans après la parution des fameuses « Trente-six vues du Mont Fuji » d’Hokusai) ce qui est toujours considéré comme son chef-d’œuvre et qui est en tout cas son œuvre la plus connue, « Les cinquante-trois étapes de la route de Tokaido », série imprimée à plus de 10.000 exemplaires en premier tirage. Hiroshige a alors trente-six ans (et Hokusai en a déjà soixante-treize).

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Ivan Bilibin (1876-1942)

Non, décidément, Hergé n’a pas inventé la ligne claire. Je vous avais déjà touché un mot d’Edmond Dulac, je vous parlerai sans doute un de ces quatre d’Arthur Rackham, d’Aubrey Beardsley le Magnifique et de Wyeth le Pirate, mais voici d’abord Ivan Bilibin, l’un des maîtres de cette confrérie chatoyante et passionnée.

Attaché à l’Art Nouveau, Bilibin appartient à ce qu’on appelle « l’Age d’or de l’Illustration », période faste située entre 1880 et 1920 durant laquelle oeuvrèrent tous ces génies du pinceau. A leur manière, ces artistes retrouvèrent l’art de l’enluminure, que ce soit dans la façon d’aborder d’un trait de velours de vastes scènes de combat, ou d’orner, souvent avec des détails pleins d’humour, les encadrements de leurs dessins. Comme eux, Bilibin sut rénover et remettre en vogue les contes traditionnels, de Grimm à Perrault en passant par Pushkin, Les Mille et Une Nuits, les Fables de La Fontaine ou les mythes Grecs.

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