Samivel, « Les Malheurs d’Ysengrin », Delagrave – édition de 1939
Né Paul Gayet-Tancrède, le dessinateur Samivel a été l’un des tous premiers illustrateurs que j’ai aimés. Je me revois, plongée des après-midi entières dans son univers, au long de pages qui, ça se devinait à leur usure, avaient enchanté mes propres parents quand ils étaient eux-mêmes petits. D’abord ce pauvre Ysengrin, dont je plaignais les misères et le ventre creux, puis François de France, avec ses lignes pures, et ses détails précis qui me ravissaient. D’autres encore ensuite, du « Voyage de Monsieur Dumollet » à « Sous l’œil des choucas » (l’un de ses premiers livres), qui tout en ayant un peu vieilli, reste un classique du dessin d’humour d’avant guerre.