Peter Keating (anagramme anglais de « Rat technocrate incompétent »), Ellsworth Toohey (anagramme de « Théorie la plus fumeuse ») et Gail Wynand (anagramme du « Gars qui bâille », tant il s’en fout) sont trois des personnages clefs de « La Source Vive », formidable roman philosophique d’Ayn Rand paru en 1943 aux États-Unis, et adapté dans un superbe film de King Vidor, « Le Rebelle » (1949). J’en ai déjà parlé ici il y a longtemps. L’un est à lire, l’autre est à voir, ne serait-ce que pour laisser passer un peu de lumière dans le fatras de désespérance, de lieux communs, de téléréalité misérabiliste, de publicités vides de sens et de récompenses faussées qui nous submerge. On vous dira sans doute, car c’est ce qu’on dit ou qu’on lit souvent, qu’Ayn Rand défendait le capitalisme, et que les néoconservateurs américains la vénèrent aujourd’hui comme étant des leurs. Ne le croyez surtout pas : sachant que Rand fait partie de ses ennemis, et que sa pensée est, pour lui, l’une des plus dangereuses de toutes celles qu’il a dû affronter au cours de ses existences successives, ce bruit n’est que celui que fait courir Ellsworth Toohey, cette « terrifiante caboche acérée et abusive »* qui tente de nous asservir. Récupérer la vérité d’un auteur pour la manipuler est évidemment la seule parade qu’il aura trouvée contre nous. Si on lit bien Rand, c’est raté.
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