En ce moment, je me passionne pour une série appelée « Jesse Stone », diffusée (en partie dans le désordre, comme d’hab’) depuis un mois sur Paris Première – oui, la chaîne des vieux gays parisiens fanas d’Au Théâtre Ce Soir. Le héros de Jesse Stone (Tom Selleck) n’est pas spécialement gay : flic sexagénaire alcoolo et dépressif accompagné d’un chien tout aussi dépressif, il vit dans une ville très jolie mais déprimante appelée Paradise (tout a été tourné à Halifax, au Canada). Ses adjoints sont un jeune type bizarre et une quinqua déprimée (Kohl Sudduth et Kathy Baker), et ses meilleurs amis un autre flic dépressif (Stephen McHattie) et un ancien flic alcoolo dépressif devenu psy déprimé (William Devane). Son ex-femme est une empoisonneuse de première qui lui casse le moral en l’appelant durant des heures tous les soirs pour lui raconter ses états d’âme et ses coucheries. Si elles ne se font pas buter par hasard, ses nouvelles maîtresses sont des enquiquineuses solitaires à fort caractère (mais pas dépressives). Les méchants qu’il traque sont particulièrement originaux (tout en étant quelquefois gays, quelquefois alcoolos, et quelquefois dépressifs).