Tchou-tchou

 

Période un peu compliquée en ce moment. Entre la finalisation d’un gros projet et les diverses déclarations à l’État (c’est la période pour moi : impôts, agessa, etc.), ma vie ressemble un peu à une course de conducteur de train, entre la loco qui crache sa vapeur et une palanquée de wagons bourrés à craquer qui la ralentissent constamment. J’ai beau aller et venir par les toits en courant et en me baissant pour éviter les ponts, je n’arrive pas très bien à tout prendre en main. Pas le temps de rêvasser, quoi – sauf hier, où, comme tout le monde, j’ai débrayé en profitant du soleil. N’empêche. Je me débarrasserais volontiers de l’intendance, alors que dans ce pays, chaque année, un nouveau wagon de pénibleries est accroché à l’ensemble du convoi. Dernier truc en date : déclarer à la Scam tous les dessins que j’ai pu faire dans la presse depuis 1985. Bref, des heures et des heures de taf pour retrouver tous les gribouillis que j’ai semés. « Au sec… ! » disaient jadis les héros de BD. (Ou « Argh ! », selon.)

Donc, chus au charbon, mais je reviens dès que j’peux.

27 réponses

  1. Les pitres de la technostructure écrivent un talmud administratif, il reste aux administrés à jongler avec les formulaires redondants des innombrables pompes à fric. Ces gens, ils leurs manque, toujours, une case à cocher….
    Lumineuse ton affiche de 2003, n’oublies pas de la déclarer à la Scam’loth

    1. :)
      J’déclare tout, c’est à dire de moins en moins, mais faut écrire de plus en plus de trucs.

      Bon. Encore des tarés qui ont posé des bombes aux US pour tuer des gens. Déprimant.

  2. Ouais, bon. T’es surtout du genre feignasse, quoi. Et vas-y que je te picole du sky en loucedé, tout en agressant les agessa (allitération en « ag » et en « ssa », tiens.) Au fait, tu me dois encore vingt balles, c’est pas trop le genre de la maison de créditer en rafales, t’sais.

    1. Hahaha ! Ah c’est malin. Je te vois venir. Tu veux m’casser mon image de marque de travailleuse-acharnée-sous-payée que j’ai mis vingt ans à construire, hmmm ? Tssss… Pas sérieux. Combat perdu d’avance.
      (Je te dois un pot, surtout, un de ces !) :)

    2. (Sinon, peux-tu me dire comment tu as fait pour que l’image générée aléatoirement par gravatar te fasse ressembler, toi, taulier de bar virtuel, à un verre (qui plus est vert) ? Monsieur a des relations, je vois.) :D

  3. Voilà. Des relations.
    Quant à cette image-construite-en-vingt-ans, ‘scuse, hein, mais je te sers ton premier ballon de Jaja à 8h37 tous les matins depuis au moins une décennie de plus alors bon, tu repasseras, quoi (demain, par exemple, à 8h37.)

    1. Je te signale que c’est impossible parce que tu es un minot de trente piges à peine et moi un vieux tromblon de 53 printemps (sonnés à m’en rendre sourdingue après-demain d’ailleurs) relativement bien conservée certes je te le concède mais pas dans le sky, si je tiens encore debout sans que les différentes pièces qui me constituent me lâchent (bien que certaines aient tendance à avoir envie de rouiller ou de se faire la malle, d’accord) c’est UNIQUEMENT grâce au café, à la hargne et aux arts martiaux alors hein camembert, jeune pousse de bambou polisseuse de zinc.
      Non mais.

  4. ‘Videmment, si tu t’ivrognes, ça prend plus de temps. J’ai remarqué que prouver qu’on a rien à déclarer peut prendre infiniment plus de temps que si on aligne une liste profuse.

    1. :D
      Ne va surtout pas croire ce que prétend la jeune pousse de bambou ci-dessus, je te jure que je ne bois jamais avant de cocher des cases, pas envie de déclarer quoi que ce soit en double, déjà qu’ils me prennent toutes mes pépettes je fais donc super gaffe. Je ne picolerais éventuellement qu’après avoir vidé mes caisses pour entretenir l’Etat (de cons) – et encore, même pas, vu que j’ai plus de quoi BOUÂRE APRES.

    2. (Si encore cet Etat bourré de « danseuses » super chères était un peu sexy, j’y mettrais plus d’entrain, mais c’est que des gros poussahs à lunettes pas marrants et sans idées, des grands maigrichons qui trichent, des bruns à la pelle alors que je préfère les blonds, ou des gonzesses tyranniques qui ont autant d’humour que les parpaings.)
      (soupir)

  5. Je viens de me faire agresser par un moustique gros comme une balle de ping-pong (je sais pas d’où peut sortir une bestiole comme ça), on se croirait dans la jungle, il fait 30° à minuit, y’a quinze jours il faisait 2° à midi, c’est vraiment n’importe quoi.
    Bordel quel merdier ce monde quel merdier.
    Je suis FATIGUEE.

    (Chasse au moustique géant. Tchuss.)

  6. Pas trop hagard(e) tout de même, toujours boute en train…électrique . Il est passé le temps des vapeurs, il faut rester en selle!

  7. ……Tiens après demain ,c’est aujourd’hui….Donc , bonne teuf, la forgeronne forgeant, chaque année, bon an mal an, une entaille de ferraille dans les fers du temps

  8. Bon anniversaire, tchou tchou…
    Quand on sent que ça tire trop, faut lâcher des wagons. Pas tant ceux qu’on s’est accrochés soi-même pour trimbaler nos passions et nos goûts, que ceux que des petits malins ont pris plaisir à y rajouter pour nous regarder peiner en grimpant la cote. Le tout Etat, je suis comme toi, je peux plus. Il en est à la caricature de la caricature de la caricature de ce qu’il fut. Il faudrait un vaste mouvement de citoyens refusant l’impôt, comme au moyen âge .

    1. Grazie mille, Solko ! :)
      J’aimerais bien lâcher les wagons ! Je viens d’en livrer 2, en pestant contre la complexité croissante des paperasses. C’est pas que je n’en puisse plus du tout Etat (sauf quand il s’ingénie à mettre le pif dans ma vie privée), mais je n’en peux plus de ses complexités, de ses circonvolutions, de ses alinea, de son manque de logique, de son hypocrisie, de ses calculs d’apothicaire et de des redistributions merdiques.
      Je paie volontiers l’impôt, mais certainement pas pour rembourser ces connards de banquiers ou la gabegie des élites.
      C’est ça qui est épuisant : voir que le fric qu’on verse à la communauté ne lui parvient plus. L’Etat, c’est nous, mais ceux qui, nous représentant, le dirigent et le gèrent, oublient qu’ils en sont les serviteurs et pas les maîtres.

  9. A Dechetterie ville, il y avait trop d’état qui se concrétisait par des tas mais,alors, des tas de paperasses , le bonheur des paperassiers qui en démultipliaient l’existant selon une formule connue d’eux seuls , qu’ils avaient perdues.La formule erre était leur sésame.  » Recopiez , prenez de la graine, ce sont les fonds qui manqueront le plus ». Devant l’état des tas, les fonctions errent, les paperassiers étaient devenus papes harassés, alors jaillit un mythe errant. L’état était organisé en départements, il fallait décentralisé, méthode administrative qui consiste pas scissiparité à créer d’état dans l’état afin de décharger les tas de paperasses dans les régions et départements. Ceux ci créèrent leurs propres paperasses pour gérer les administrés noyés sous les paperasses , par homéopathie, par dilution infinie de responsabilités. Tout apprenti dirigeant qui se respecte aspire aux plus hautes fonctions, il apprend vite à saucissonner les responsabilités, en infimes tranches de pouvoir qui ne peut rien, et surtout, n’y peut rien. Le chef suprême (de volailles) chargé de plumer le citoyen dans l’ordre de la maison poulaga est ,statutairement, irresponsable.
    Pour être sur de n’être responsables de rien et pour se préparer des places confortables dans des alternances démocratiques entre le public ,ébahi ,et le privé de rien , les énarques vidèrent l’état de sa substance , ils privatisèrent tout ce qui marchaient pas trop mal et assuraient à l’état des volants de manœuvres. Ces entreprises s’empressèrent de supprimer les manœuvres, sauf l’armée qui continuent les manœuvres , elle n’est pas encore, totalement , privatiser.
    Bref, les dirigeants ont gardé les attributs du pouvoir et se sont débarrassés des fonctions afférentes. État se retrouve dans un triste état, avec des tas de problèmes. Après avoir fait gober aux candides la mendicité d’état avec des opérations pièces jaunes et autre téléthons, il organise le rackett d’état avec des quotas de verbalisations et autres calembredaines qui minent le sens des actions de ses agents qui se retrouvent face à un dilemme schizophréniques,être vautours au boulot et pigeons en dehors…De quoi se flinguer…L’.État en est réduit à jeter l’agent par les fenêtres, c’est tragique mais dans le fond cela réduit la masse salariale et un gratte(papier de moins fait des formulaires de moins à traiter….

    1. Haha !
      Tu as remarqué : pour supprimer les paperasses, les organismes te prient d’accepter des factures virtuelles. Sauf que toi, tu es bien obligé de les imprimer ensuite (ou comment faire payer le papier et l’encre aux contribuables)… :)

  10. Rooooh! C’était ton anniversaire et je l’ignorais! Encore bien conservée, je confirme. C’est pas le café, c’est l’humour, seul conservateur sans effet secondaire nuisible, au contraire lubrifiant du neurone nécessaire à son maintien élastique. Gros bisous ma Sophie.

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